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L'Atelier des Lauves

A la mort de leur mère en 1897 Paul Cezanne et ses deux sœurs, Marie et Rose, ne parviennent pas à s’entendre pour conserver la Bastide du Jas de Bouffan qui est finalement vendue en 1899.

Paul Cezanne s’installe alors au 23 rue Boulegon à Aix où il vivra jusqu’à sa mort. 

Désireux d’avoir un atelier à la campagne et ne parvenant pas à acquérir le domaine de Château Noir au Tholonet, il achète en 1901 un terrain sur la colline des Lauves au nord de la ville. Il y fait construire un pavillon selon les plans qu’il a lui-même préparés avec au rez-de-chaussée les lieux de vie et au premier étage son atelier. 

Il y a prévu une grande ouverture verticale dans un des murs permettant de sortir les tableaux de grandes dimensions comme Les Grandes Baigneuses. 

C’est là qu’à partir de 1902 Cezanne peint ses dernières toiles. Il y vient tous les jours. Il apprécie le calme, la solitude mais aussi la lumière grâce aux grandes fenêtres et à la verrière qu’il a fait installer.

L’atelier des Lauves a été « sauvé » deux fois : une première fois par Marcel Joannon dit Marcel Provence et une seconde fois par John Rewald, James Lord et des mécènes américains.

Après la mort de Cezanne en 1906, l’atelier reste fermé et quasiment abandonné pendant de nombreuses années. 

Marcel Provence, passionné de patrimoine et un des rares « défenseurs » du peintre à l’époque, craint que l’atelier ne soit détruit.

 Pour le préserver il parvient à l’acheter au fils de Cezanne en 1921. Il s’installe au rez-de-chaussée dans des conditions très rudimentaires et préserve précieusement au premier étage l’atelier tel que Cezanne l’a laissé avec ses objets et ses affaires.

 Quand Marcel Provence meurt subitement en 1951, Paul Cezanne n’est toujours pas un peintre reconnu à Aix. 

Apprenant ce décès et craignant que l’atelier des Lauves ne soit menacé par un projet immobilier, John Rewald, grand spécialiste de Cezanne, s’investit pour fonder avec James Lord, un autre historien d’art américain, le « Cezanne Memorial Committee ». Ils mobilisent plus d’une centaine de donateurs américains et rachètent l’atelier aux héritiers de Marcel Provence en 1954.

Ils l’offrent à l’Université d’Aix qui le cèdera ensuite à la Ville en 1969.

Depuis 1954 l’atelier des Lauves est ouvert au public

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